Histoire de l’école à Montbrun Bocage

Histoire de l’école à Montbrun – Bocage

 Rédigé par Roger Calvel

1982 ecole

Février 2012

Sous l’ancien régime –

Avant 1789 l’enseignement primaire est relativement plus développé en France que dans les autres pays de l’Europe mais il concerne seulement à peine le quart des habitants. Dans notre canton (14 paroisses) il n’y avait que 3 écoles : deux à Montesquieu dont une de filles et une à Montbrun.

L’enseignement public est un enseignement religieux. A Montbrun, où il y a des consuls qui administrent le village, la communauté supporte la dépense et choisit les maîtres mais avec l’accord de l’évêque. Les maîtres sont quelquefois des laïques mais souvent aussi des vicaires. L’enseignement est gratuit sauf pour les répétitions ou les surveillances. On enseigne surtout les bonnes habitudes morales à une jeunesse aussi turbulente que celle d’aujourd’hui.

Le “maistre des escholles” comme on l’appelait jadis ou le “régent” à partir du XVIIè siècle n’est pas une profession. C’est un emploi temporaire recherché par des jeunes gens qui n’ont pas achevé leurs études (théologiques en général) ou par le vicaire de la paroisse. Il ne reste guère en poste plus d’une ou deux années.

Les consuls s’assurent qu’il a des connaissances suffisantes en lecture, écriture, arithmétique, grammaire et catéchisme. A Montbrun de 1662 à 1790 on a trouvé la trace de 23 régents mais la liste est très incomplète.

L’engagement du régent fait l’objet d’un contrat en bonne et due forme. Par exemple le 16 juin 1743 on confie l’école à Pierre Poncin, prêtre et vicaire de Montbrun. Il devra faire l’école deux fois par jour, aux heures accoutumées (8h à 11h le matin et 2h à 5h l’après midi), à tous les enfants “habitans ou bientenans de la communauté”, les conduire “bien rangés” aux offices divins, les “bien contenir à l’églize et par les rues”, les conduire tous les matins après l’école à la messe ou à la prière qu’on a l’habitude de faire à la chapelle Notre-Dame. En 1755 le régent est payé 100 livres s’il sait enseigner le latin et 50 livres s’il ne sait enseigner qu’à lire et écrire. En 1789 Jean Raymond Delage, prêtre et vicaire de Montbrun est agréé pour 200 livres qu’on lui paye “pour tenir les écoles publiques et élever les enfants dans la crainte de Dieu et la religion catholique, apostolique et romaine.”

Après 1830 –

On trouve peu de renseignements sur le fonctionnement des écoles entre 1789 et 1830. En 1793 on avait voté le principe de l’obligation et de la gratuité de l’enseignement primaire mais faute de maîtres et à cause des désordres du temps l’instruction publique fut presque totalement négligée. Les seules écoles sont celles des Frères des Ecoles Chrétiennes.

En 1833 la loi Guizot oblige les communes à ouvrir au moins une école primaire. L’enseignement n’était pas obligatoire mais il était gratuit pour les enfants indigents.

Le 20 février, sur demande de M. le Préfet, de construire ou réparer une maison pour cet effet, le Conseil délibère et décide de réparer la maison commune située au « bout de la Ville » pour y loger un instituteur payé 130 F par an. Travaux évalués à 900 F.

Mais cette maison est en si mauvais état que le 10 août suivant le Conseil municipal loue une maison, rue Neuve, (maison de M. Dez Pierre de Bouydou) pour l’école et le logement de l’instituteur à partir de janvier 1834. Le loyer se montait à 30F par an, l’instituteur était payé par la Mairie, 200F l’an et les parents des élèves qui venaient à l’école payaient 1F par mois pour les “commençants” et 2F par mois pour les “avancés”. On dressait chaque année, au mois d’août, une liste des élèves indigents qui eux ne payaient rien. Cela a duré avec des différences de tarif jusqu’en 1881/82 où l’école est devenue gratuite et obligatoire (lois de Jules Ferry : 16 juin 1881, gratuité; 28 mars 1882, obligation; 30 octobre 1886, laïcité).

En 1838, il est proposé au Conseil municipal, d’échanger la maison commune située au « bout de la Ville » contre une maison en bon état attenant à la Mairie et appartenant à Paul Cassas. Ceci dans le but d’aménager une maison d’école.

En 1839 la maison devant l’église (construite en 1807) devient donc Mairie-Ecole. Elle le restera jusqu’en 1929, remplacée par l’école actuelle, mais c’est toujours la Mairie. On peut y voir l’ancienne salle de classe devenue secrétariat.

Plusieurs instituteurs se sont succédés pendant cette période : Jean François Casimir DELAGE, de Montbrun, en 1834; PRADE, de Saint Christaud, en 1836; Pascal LAURENS, en 1859; ADOUE, en 1872, par exemple.

D’après un plan ancien, il était prévu de créer une classe de garçons et une classe de filles, mais on ne sait pas si des filles ont fréquenté l’école. Aucune trace dans les archives.

En 1842 la commune comptait 1581 habitants et 35 élèves fréquentaient l’école, certains venant de hameaux éloignés de plusieurs kilomètres. Environ 80 garçons et autant de filles ne venaient pas à l’école parce qu’il fallait payer. Cent familles environ pouvaient payer mais quatre vingt dix familles étaient trop pauvres. La liste des indigents comprenait dix élèves dont deux enfants trouvés.

En 1852 le Conseil municipal crée une école de filles. Cette école sera logée longtemps dans une maison louée à Mme de Lapasse, pour un loyer de 150 F par an, rue Gentille. (devenue plus tard maison de M. Carbonne et de M.Mme Varandes actuellement).

Alors que l’école des garçons bénéficiait d’un emplacement stable, l’école des filles et l’école du Bocage ont connu des emplacements divers pendant de longues années.

En voici l’historique :

Séance du 25 mai 1879 : décision d’acheter un terrain pour la construction d’une école de filles dans un quartier le plus propice et le plus agréable de Montbrun.

Séance du 8 juin 1890 : Choix d’un emplacement pour la construction de l’école du Bocage (parcelle n°662 P section E à Bazy-Clanet Jean propriétaire)

Séance du 9 novembre 1890 : M. Guichou conseiller général et commissaire enquêteur, écrit que l’emplacement choisi pour la construction de l’école du Bocage ne convient pas pour cause d’humidité et propose un autre emplacement à Blandy. Le Conseil est d’accord “pourvu que le propriétaire veuille consentir la vente du terrain nécessaire à un prix raisonnable”.

Séance du 12 février 1893 : M. le Maire expose au Conseil que M. Carbonne, propriétaire de la maison d’école des filles, a donné congé à la commune par ministère d’huissier. Il y a donc lieu de nommer une commission chargée de procurer un local convenable pour y installer l’école des filles et y loger Melle l’Institutrice dans des conditions convenables.

Le Conseil nomme à l’effet ci-dessus stipulé : MM. Surin Paul Jean et Souque, conseillers municipaux, qui avec M. le Maire feront le nécessaire pour trouver le local nécessaire à l’installation de l’école des filles et pour que le transfert puisse s’effectuer en temps opportun.

Séance du 25 mars 1893 : Le conseil municipal vu la nécessité de procurer un logement pour y installer l’école de filles fait choix pour cet objet de la 1/2 de la maison de M. Eychenne Pierre-Norbert, partie située au S-E de la dite maison, moyennant un loyer annuel de cent quatre vingt francs, à la condition qu’elle cessera de faire café et que le jour où elle le reprendrait, la police passée entre le sieur Eychenne et la commune serait résilié de plein droit.

Ce loyer se compose d’une grande salle au rez-de-chaussée, de deux pièces au premier, d’une petite cour et d’une fournière.. Le croquis en sera transmis avec la présente et la police à intervenir à Monsieur l’Inspecteur pour être soumis à son approbation.

Séance du 14 mai 1893 : M. le Maire donne lecture à l’assemblée d’une lettre de M. l’Inspecteur primaire, relative à la maison à louer pour l’installation de l’école de filles. M. l’Inspecteur annonce que le bail à ferme intervenir ne peut être qu’un bail provisoire d’attente, pendant lequel le Conseil municipal devra se mettre en mesure de construire une école d’après les règles de l’art établies par le Ministère de l’Education Publique.

Dans cette situation, M ; le Maire propose d’acheter une maison afin qu’elle soit à la commune et qu’on puisse l’aménager et y installer aussi confortablement que possible les élèves et la maîtresse. Cette solution résoudrait toutes les difficultés surgissant à chaque renouvellement de bail.

Une commission est élue, au scrutin secret, pour s’occuper de ce problème. Composée de MM. Paul Jean Surin, Fauroux Jean, Eychenne Jean Baptiste, Monereau Jean et présidée par M. le Maire, elle fonctionnera dès le mardi suivant.

Séance du 4 juin 1893 : Le Conseil municipal étant dans l’obligation de trouver un logement pour l’installation de l’école de filles et fatigué de toujours payer un loyer, a résolu d’acquérir une maison qui appartienne à la commune et que l’on rendra propre et commode pour l’usage auquel on la destine. Deux maisons ont été offertes au Conseil municipal :

1° – la maison de M. Séguy, charpentier, en ville

2° – la maison de M. Eychenne Norbert

Devant cette situation, le choix, au scrutin secret, a été décidé par le Conseil Municipal qui a donné la préférence à la maison de M. Eychenne, par six suffrages contre quatre, deux conseillers municipaux s’étant abstenus.

Le prix de six mille cinq cent francs réclamé par M. Eychenne, a été momentanément accepté et ne deviendra définitif qu’après approbation de M. le Préfet.

Dans la même séance le Conseil municipal, vu l’urgence de pourvoir le Bocage d’une école convenable, confie à M. Serranie, Agent voyer à Montesquieu, le soin de dresser les plans et devis pour la construction de la dite école, le Conseil municipal acceptant d’avance tout ce que M. le Maire fera à ce sujet.

Le Conseil Municipal désirant acquérir une maison pour l’école des filles confie à M. Serranie le soin de dresser le plan de la maison d’Eichenne Norbert, afin de le joindre à la délibération à intervenir.

Séance du 3 octobre 1893 : Sur la proposition de M. Grillon, expert désigné par M. le Maire, pour priser le terrain relatif à la construction de l’école du Bocage, le Conseil offre à Mme Belou, née Blaja, pour la cession de dix ares de terrain nécessaires à la construction de l’école du Bocage, la somme de deux cents francs qui lui seront payés dès que les dossiers seront approuvés.

Séance du 12 octobre 1893 : Ce projet d’acquisition ne s’est pas réalisé, sans doute, car à la suite de la désignation d’une commission scolaire ayant les pleins pouvoirs pour rechercher un autre emplacement, le Conseil municipal décide que l’école des jeunes filles sera construite sur le communal de Lacoueich au lieu-dit « Parcelle de Mme Roux ». Cet emplacement correspond au vœu général de la population et a l’avantage d’être un objet d’économie pour la commune.

En attendant une construction nouvelle, l’école du Bocage fonctionne, depuis plusieurs années semble-t-il, dans une maison appartenant à M. Grillon Pierre au lieu-dit Michelet

Séance du 24 juin 1894 : M. le Président expose que les écoles du Bocage et celle des filles au village se trouvent très mal installées. Depuis longtemps déjà la population désire que l’on construise afin d’installer plus commodément maîtres et élèves. Le développement physique des enfants pourrait être compromis par un trop long séjour dans les locaux actuels (Michelet pour le Bocage et maison Eychenne pour le village). Et puis, il est temps de doter la commune de locaux lui appartenant quelques sacrifices qu’il faille faire pour cela.

Le Conseil déférant aux vœux de la population, vote :

1° – la construction de l’école mixte du Bocage au champ de Madame veuve Belou, au lieu-dit Michelet

2° -la construction de l’école des filles au communal de Lacoueich à l’emplacement prévu.

Séance du 31 décembre 1895 : M. le Maire expose que la maison louée pour le service de l’école des filles laisse à désirer sous tous les rapports. Des plaintes se sont produites de la part des familles. La directrice de l’école a également signalé à Monsieur l’Inspecteur d’Académie le mauvais état et la fâcheuse disposition des locaux scolaires. Le Conseil n’ignore pas cette détestable situation mais malgré sa bonne volonté il n’a pu trouver une maison plus convenable quelque diligences qu’il ait faites pour cela

Une dépêche de M. l’Inspecteur d’Académie transmise à M. le Maire de Montbrun, par les soins de M. le Sous-Préfet de Muret, invite la municipalité à mettre fin à cette situation par l’envoi du dossier relatif à la construction d’une école de filles.

Emu de cette pénible et fâcheuse situation qui pourrait se continuer encore longtemps, M. le Maire propose d’acquérir la maison de Madame veuve Miramont. Le Conseil accepte l’achat de cette maison, en principe mais se réserve toutefois d’acquitter le montant en dix annuités.

L’achat de la maison Miramont ne s’est pas réalisé car quelques mois après :

Séance du 13 août 1896 : Vu le mauvais état des locaux et leur fâcheuse disposition, M. le Maire propose à l’assemblée de louer la maison Clanet qui accomplit les meilleures conditions pour une école. Elle possède une cour et un jardin et est assez spacieuse pour y loger maîtres et élèves. Seulement le prix de la location est plus élevé. Le prix du loyer sera deux cent trente francs.

Séance du novembre 1896 : location maison Clanet

Séance du 1er octobre 1899 : projet d’achat de la maison Clanet

Séance du 14 octobre 1900 : M. le Président informe de nouveau le Conseil que maintes fois l’Inspection académique s’était plaint de la mauvaise installation de la maison d’école du Bocage et qu’il serait de toute nécessité de pourvoir à son remplacement par une construction nouvelle.

Séance du 12 juin 1904 : Le Président met sous les yeux du Conseil les plans et devis relatifs à la construction de l’école du Bocage remaniés et mis en rapport avec les désirs exprimés par l’autorité supérieure dans son rapport du 9 août 1894.

Le Conseil, considérant que les dits plans répondent aux désirs de la population et à ses besoins, les approuve sans observation. Coût de la construction : treize mille huit cent cinquante francs qui montera, un an plus tard, à quatorze mille sept cent cinquante francs.

Séance du 21 janvier 1906 : Le Conseil charge M. le Maire, le bail de la maison d’école des filles étant expiré, de faire les démarches nécessaires pour le choix d’un nouveau local.

Séance du 4 février 1906 : La maison Clanet, où se trouve l’école des filles actuellement, vient d’être vendue. Le nouveau propriétaire ne veut pas relouer et comme le bail consenti par les frères Clanet touche à sa fin, il y a donc lieu de trouver un nouveau logement pour les élèves et pour l’institutrice. Deux maisons ont été offertes :

1° – La maison de Madame Pujol. La propriétaire de celle-ci exige un loyer de 330 F et les frais d’aménagement à la charge de la commune. Or ces frais peuvent être considérables.

2° – La 1/2 de la maison Eychenne Norbert, composée d’une salle de classe, de deux appartements pour logement de la maîtresse et d’un préau couvert. Le loyer annuel s’élève à 180 F et les frais d’aménagement demeurent à la charge du propriétaire. Il n’y a pas à hésiter c’est celle-ci que nous devons accepter. Du reste, elle est très saine, bien aérée et surtout bien exposée.

Les filles reviennent alors dans l’école aménagée chez Eychnne et elles y resteront pendant quelques années avant de permuter avec les garçons logeant à la mairie. En effet le 2 mars 1922 M. le Maire fait connaître au Conseil municipal que « le sieur Eychenne, propriétaire de la maison louée par la commune pour l’école des filles, lui a demandé de lui céder les deux chambres situées au-dessus de la salle de classe pour y replacer le mobilier de sa mère et aussi pour l’habiter lui-même et sa famille à l’époque des vacances ; qu’on peut donner satisfaction à M. Eychenne en logeant Mme l’Institutrice ( Mme Gars) et sa famille à la Mairie (Ecole des garçons) et M. l’Instituteur qui est célibataire à l’école des filles avec indemnité de logement »

Puis garçons et filles quitteront maison Eychenne et mairie pour le bâtiment actuel à la Couech dont la construction est enfin décidée le 14 novembre 1920. La construction ne commencera qu’en 1927 ou 1928 ; après deux adjudications infructueuses, le Conseil municipal décide, le 1er octobre 1927, de passer un marché de gré à gré, avec M. Fourment, entrepreneur de travaux publics à Saint Gaudens, le seul qui se soit proposé pour exécuter ces travaux.

L’inauguration a eu lieu le dimanche 7 avril 1929. Jusqu’en 1933 il existait une classe de garçons et une classe de filles puis l’école a été géminée, c’est-à-dire qu’il y avait une classe de petits, garçons et filles et une classe de grands, garçons et filles.

Aujourd’hui –

L’école du Bocage a disparu. Désaffectée en 1966, elle a été transformée en gîte rural par son nouveau propriétaire.

L’école du village, à La Couech, a failli fermer en 1992 faute d’élèves. Repeuplée par les enfants de nouveaux arrivants et ceux venus de communes voisines, rénovée en 1998, dotée actuellement (2016) de trois niveaux d’enseignement.

Les régents (instituteurs) de Montbrun de 1662 à 1790

18 mai 1662 : Me Jean Benard Pons demande à »estre continué » (comme régent ? c’est-à-dire occuper le poste de régent = instituteur ). On lui consent un bail « aux gaiges accoustumés »

23 mai 1666 : Continuation de la régence « en fabveur du sieur Servat escolier de Plan » venu remplacer Pons en 1663 aux gages de cent livres

31 mai 1671 : Jean Duthouny « enfant du lieu », offre d’exercer la régence et est agréé

8 mai 1672  : Pierre Servat sollicite la régence occupée par le sieur Duthouny. Les consuls décident « qu’elle sera mise à la moings ditte pour prendre celluy quy faira la condition meilleure »

18 mars 1684 : Me Germain Barincou, s’étant présenté pour exercer la régence, « muni des lettres d’approbation de l’évêque » est retenu aux conditions ordinaires.

13 avril 1687 :M. Germain Barincou, diacre, s’en va demain au séminaire. Pendant son absence les enfants « pourront oublier facilement ce qu’ils ont apprins et devenir libertins sy par l’assemblée n’y est promptement pourveu ». Les consuls proposent à Raymond Faurous, enfant du lieu, d’occuper la régence, « sous le bon plaisir et agrément de Monseigneur l’illustrissime et révérendissime évêque de Rieux.”

20 avril 1687 : Raymond Faurous a obtenu l’accord de l’évêque de Rieux pour assurer la régence et il demande qu’un acte lui soit passé conformément aux actes précédents de régence. L’assemblée “ a délibéré unanimement que les sieurs consuls passeront l’acte de régence au dit Faurous à la charge qu’il fera faire la leçon à deux ou trois escoliers qui sont à la grammaire.”

20 septembre 1687 : Germain Barincou, de retour du séminaire, offre de reprendre la régence. Il est agréé « attendeu que Fauroux n’entend point le latin » et qu’il faut un régent « capable d’enseigner plusieurs enfants qui sont à la grammaire »

8 juin 1688 : Jordan Lafont, escolier, se présente pour occuper la régence du présent lieu.

16 décembre 1691 : Le sieur Bessat, escolier de Cazères, se présente avec une lettre d’approbation du grand vicaire pour assurer la régence. L’assemblée est d’accord sauf si le sieur Barincou, consul, fait venir avant le premier de l’an 1692, le régent qu’il a proposé. Gages : 80 livres.

24 août 1698 : M. Barincou, prêtre et régent, est absent depuis quinze jours ou trois semaines “ ce qui est cauze que la plupard des escolliers ont presque oublié ce quils scavoient, ce qui leur est un grand préjudice “ M. Barthélémy Coutanceau, prêtre et vicaire du présent lieu, se propose pour faire la fonction de régent. Gages : 100 livres.

1er janvier 1704 : Cent livres sont votées pour le service de la régence , assuré de la manière suivante : quarante livres pour Barthélémy Coutanceau, prêtre et vicaire, qui enseignera le latin aux « escoliers qui voudront l’apprendre » et soixante livres à Germain Fauroux « qui s’oblige à apprendre à lire et escrire aux autres garçons et les conduire tous à l’esglize en la manière accoutumée ».

7 novembre 1717 : Régent « Me Jean François Labail, clerc tonsuré, prébendier du chapitre de Rieux sur le pied de cent livres jusqu’au premier janvier et de cent vingt livres à partir de ce jour ».

6 mai 1718 : On reproche à Labail, régent, son incapacité « à enseigner la junesse », la perte de temps pour les enfants , l’obligation pour certains parents de les envoyer ailleurs pour les faire instruire ; enfin, il est fait « mauvais emploi » de ses gages. Les consuls sont chargés de solliciter, auprès de Mr de Rieux, la révocation des lettres d’approbation par lui accordées audit Labail et le prier de »procurer un régent capable ».

Le 6 novembre, à l’expiration du contrat de Labail, l’assemblée lui donne pour successeur un sieur Thomas de Toulouse, après l’avoir « examiné et trouvé capable ».

22 juin 1721 : Le bail de la régence expire le jour de la fête de saint Jean-Baptiste. Il est juste de prévenir Doumenc « que la communauté n’ayant plus à faire de luy, il peut chercher son mieux ». L’assemblée constate que pour avoir un bon régent, il faut « luy assurer de quoy vivre ». Aussi décide-t-elle de demander à l’évêque un prêtre pour desservir l’ancienne chapelle de Notre-Dame de Montaut, qui en est dépourvue depuis longtemps. Cette chapelle est un lieu de dévotion qu’il serait bon de ne point laisser perdre. Au service de la chapellenie, le prêtre chapelain verrait s’ajouter celui de la régence, ce qui lui donnerait « le moyen de subsister honnêtement ».

6 juillet 1721 : Doumenc n’a pas voulu « prendre congé » et « il se jacte tous les jours à vouloir exercer la régence contre le sentiment de la communauté ». Avant de rien tenter contre le dit régent , le premier consul est chargé de « prendre conseilh

8 avril 1731 : Le sieur Dufour, prêtre et vicaire, régent depuis 1729, n’a pas été régulièrement payé ; on lui doit une somme de cinquante livres et il a assigné la communauté par devant le sénéchal de Pamiers. Il sera fait droit à sa réclamation.

2 septembre 1736 : Le sieur Bellac, dernier régent, sera payé pour le dernier tiers d’une année 33 l 6 s 8 d.

19 novembre 1741 : La régence est confiée à M. Mauvezin, vicaire, à partir du 1er décembre aux gages de cent livres par an.

11 novembre 1742 : Mauvezin « a quitté » la régence. « La jeunesse étant assez nombreuse dans la présente communauté, il convient de pourvoir à son éducation et d’imposer à cet effet un salaire raysonnable ». On vote cent livres qui seront « départies au marc la livre de la taille ».

3 février 1743 : La régence est vacante et il convient « que la jeunesse soit instruite et enseignée par un régent capable ». Le vicaire du lieu, Sébastien Sanson de Gresses, s’étant offert, il est accepté sous l’honoraire de cent livres pour un an « après qu’il aura à sa diligence obtenu lettres d’approbation de Monseigneur ». Il sera tenu, suivant l’usage, de conduire « les escoliers aux offices divins les dimanches et festes et tous les matins en sortant, à la chapelle de Notre-Dame pour y réciter la prière accoutumée ».

24 mars 1743 : Plusieurs habitants se plaignent de ce que leurs enfants »n’apprennent rien à l’école » ; le sieur de Gresses, régent, ne fait d’ailleurs « aucun cas de conduire les écoliers aux offices divins et les contenir modestement dans l’églize ny par les rues. La seconde feste de la Pentecôte dernière, il n’assista pas aux vêpres, ce qui scandalisa le peuple ». On lui reproche en outre de s’absenter fréquemment et pendant des semaines entières. Ce qui est plus grave encore, « au lieu de faire aux jeunes gens la doctrine de la manière qu’il convient, il leur donnait des coups de bâton ». L’assemblée délibère que le dit de Gresses sera destitué de la régence.

16 juin 1743 : On confie l’école à Pierre Poncin, prêtre et vicaire de Montbrun. Il devra faire l’école deux fois par jour, aux heures accoutumées (8h à 11h et 2h à 5h), à tous les enfants “habitans ou bientenans de la communauté”, les conduire “bien rangés” aux offices divins, les “bien contenir à l’églize et par les rues”, les conduire tous les matins après l’école à la messe ou à la prière qu’on a l’habitude de faire à la chapelle Notre-Dame.

27 octobre 1748 : On doit, depuis, 1746, les gages du sieur Ponsin, régent. On paiera tout ce qui lui est dû et à l’avenir l’assemblée « pourvoira à l’établissement du régent des écoles comme elle trouvera à propos ».

30 mars 1750 : Mr Pousin, régent des écoles, » fait des absences, et pendant icelles fait faire les écoles à deux particuliers ». Le syndic rappellera au sieur Ponsin que « l’intention de la communauté est qu’il fasse les écoles par lui-même et non par d’autres »

25 novembre 1753 : «  de plus a esté délibéré quon donne la régence des écoles à monsieur de Marsolies, vicaire, et aussi Germain Faurous sous les onoraires de cinquante livres chacun faisant la somme de cent livres … à la charge le dit Mr Marsolies denseigner ceux étudient le latin et le dit Sr Faurous d’enseigner à écrire et compter ceux qui voudront apprendre et de faire dire la lesson au petits enfans « .

8 juillet 1764 : Mr l’abbé Miramont prêtre et régent des écoles ne peut plus occuper cet emploi ; Alexis Espagno de Montbun s’est présenté pour continuer les écoles jusqu’au premier janvier prochain. Il lui sera payé trente livres.

21 octobre 1783 :On nomme comme régent pour l’éducation des enfants, M. Jean Raimond Delage, prêtre, vicaire du dit Montbrun.

13 avril 1788 :“ il conviendrait de prendre un régent pour instruire les enfants tant sur la religion catholique, apostolique et romaine, que sur la langue latine, la lecture et l’écriture…” Jean Henri Rougé, clerc tonsuré, s’est présenté pour exercer ces fonctions. Il est accepté par l’assemblée “ sous lonorere annuel de deux cens livres payables de trois en trois mois et par avance à la charge par le dit Mr Rougé de ce faire approuver par les ordinaires de Rieux et délever les enfants le mieux quil luy sera possible, de les conduire aux sains offices “

17 octobre 1790 :Laurines, clerc tonsuré, habitant de Montesquieu, est choisi comme régent des écoles pour deux cents livres par an.

LES INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES DE  DE MONTBRUN BOCAGE

ECOLE DES GARÇONS

M. GOUTTE avant 1830

M. PRADE 1834-1859

M. LAURENS 1859-1872

M. ADOUE Jean Bertrand 1872-1907

M. CABARE Vidian 11/02/1907-08/1921 (retraite)

M. DANCAUSSE Louis 1/10/1921-08/1923

M. BARES Louis 1/10/1923-31/10/1923 (service militaire)

M. BELARD Alfred 2/11/1923-5/05/1924 (service militaire)

M. AUBERDIAC Victor 12/05/1924-09/1925

M. GUIMBAIL Jean 1/10/1925-09/1927

M. BALANDRADE Jean Jules 1/10/1927-12/10/1928 (service militaire)

M. SUPERY Eugène?

M. PAILHES François 12/11/1928-09/1929

M. ROCHEFORT Louis 1/10/1929-

M. BALANDRADE Jean Jules 1929-01/1935 (sans doute)

M. SARRADE 14/01/1935-14/09/1935

M. COULAUD Joseph 16/09/1935-1/10/1953

Mlle ASTRE Lucienne 16/04/1940-5/07/1940 (supp. pendant la guerre)

ECOLE DES FILLES

Mlle CAUBET Bertrande novembre 1851 *

Mlle ADOUE Françoise 1872-1881

Mlle VERDU Séraphine Lucie Marie 16/10/1881 –

Mlle SAINT GERMES E.

Mlle MARTY Célestine 9/10/1893

Mlle BRUN Baptistine 1894/1895

Mlle DELPRAT Julia 1894-1895

Mlle DARGASSIES Marie Antoinette 13/07/1896-10/1901

Mlle BREVIE Augustine 1/10/1901

Mlle DELONCLE Adrienne

Mme CABARE Isabelle 16/02/1907-1/10/1920 (retraite)

Mlle DOUCET 1/10/1920

Mme GARS Germaine ? -08/1924

Mme LOUGARRE Berthe 1/10/1924-08/1925

Mme GUIMBAIL Adèle 1/10/1925-08/1927

Mlle FLORANE Laure 1/10/1927-14/01/1935 (devenue Mme BALANDRADE)

Mme PAILHES Anne 14/01/1935-09/0935

Mme COULAUD Caroline 15/09/1935-09/1953

Mme DARENES Simone 1/10/1953-09/1962

Mlle RUSQUET Ginette 09/1954 (remplacement)

ECOLE DU BOCAGE

M. ATTANE 1/05/1890

M. SABATHIER 3/03/1891

M. FOURCADE 9/10/1893

Mlle DENAT 1/10/1920

Mlle CARRERE 24/04/1922

Mlle AZEMA 5/10/1924

Mlle GABIOT 1/10/1926

Mlle LATAPIE Germaine 1/10/1928-31/07/1931

M. GALY Etienne 1/10/1931-19/10/1931

M. BARRAU Jean 20/10/1931-07/1932

M. BALANDRADE Albert 1/10/1932-07/1938

Mme COUZINET/BROUSSET Jeanne 1/10/1938-22/11/1941 (décédée à Toulouse – belle-soeur de Pauline Massip)

Mlle FEUILLERAT Claire 1/12/1941-07/1942

M. RIBAT René 1/10/1942-09/1943

Mlle LACOMBE Yvonne 27/09/1943-11/1945

M. BARIOLET Jean 5/11/1945-07/1948

Mlle EMPRIN Marthe 1/10/1948-07/1950

Mlle PAGES Janine 1/10/1950-07/1951

M. PEDOUSSAUD Maurice 1/10/1951-17/10/1951 (service militaire)

M. POCARD René 1/10/1952-15/10/1952

Mme DOUGNAC PEYREFITTE Eva 15/10/1952-17/04/1953

M. PEDOUSSAUD Maurice 17/04/1953-09/1953

M. DEDIEU Paul 05/10/1953-10/01/1954

M. ARSEGUEL Robert 11/01/1954-26/01/1954

Mme LOBETO CAZAUX Ernestine 17/09/1954-09/1955

Mlle SOULAT Georgette 1/10/1955-07/1957

Mlle CAVE Janine 1/10/1957-13/07/1958

Mlle CAMPMAS Marie Madeleine 1/10/1958-07/1959

Mlle REY Suzanne 15/09/1959-29/06/1960

Mlle MATHE Pierrette 16/09/1960-06/1961

Mme ARGOUSE (CHARRIA) Aline 15/09/1961-29/06/1963

Mlle COLOMBEL Simone 15/09/1963- 1964?

ECOLE MIXTE

M. et Mme DARENES 1/10/1953 – 09/1962

M. et Mme MERLY 24/09/1962 – 09/1964 ?

M. et Mme HESPERT 24/09/1964 – 09/1977

M. et Mme BAQUIE 09/1977 – 09/1992

M. BAQUIE Jean Paul et Mlle LAJOUS Anne 1992/1993

Mlle BIREBENT Marie Pierre et Mlle LAJOUS Anne 1993/1994

Mme BAUDRILLART Anne Lyse, Mme CORBET Florence et Mlle LAJOUS Anne 1994/1995

Mme BENOIT-BAUDRILLART Anne Lyse, Mlles BOIX Sabine et LAJOUS Anne 1995/1996

Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle BOIX Sabine, M. MAROIS Bernard 1996/1997

Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle PRADES Sylvie, M. MAROIS Bernard 1997/1998

Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle BOIX Sabine, Mme CABROL Isabelle, M. MAROIS Bernard 1998/1999

Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle DUPRAT Céline, Mme ROLLAND Sophie, M. MAROIS Bernard 1999/2000

Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle DUPRAT Céline, M.GUIRAUD Jean Pascal, M. MAROIS Bernard 2000/2001

Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle DUPRAT Céline, M.GUIRAUD Jean Pascal, M. MAROIS Bernard 2001/2002

Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, M.GUIRAUD Jean Pascal, M. MAROIS Bernard 2002/2003

Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, M. LAMOQUE Vincent, M. MAROIS Bernard 2003/2004

Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle SALVETAT Sandrine, M. MAROIS Bernard 2004/2005

Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle GRASSARD Sandrine, M. MAROIS Bernard 2005/2006

Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle SALVETAT Sandrine puis M. BESSET Laurent, M. MAROIS Bernard 2006/2007

Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle TESTA Florence, M. MAROIS Bernard 2007/2008

Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, GODIA Carmella, M. MAROIS Bernard 2008/2009

Mme BENOIT Anne Lyse, Mme FRESNEAU Cécile, Mme BOUSQUET Séverine, M. MAROIS Bernard 2009/2010

Mme BENOIT Anne Lyse, M. NOEL Ludovic, M. MAROIS Bernard 2010/2011

Mme BENOIT Anne Lyse (Mme PUJALTE Caroline), M. NOEL Ludovic (M. LELONG Thierry), Mme BODIER Cécile (M. MAROIS Bernard) 2011/2012